Âgée de moins de deux ans, la Microbrasserie Riverbend est l’exemple d’une jeune entreprise qui a intégré plusieurs bonnes pratiques de développement durable dans son modèle d’affaire et ce, sans le savoir!
La volonté de créer des emplois locaux, la mise en valeur du patrimoine historique de la région industrielle du Saguenay—Lac-Saint-Jean, l’implication dans le développement économique de ville d’Alma, etc. Après un an d’opération, l’entreprise amorçait une démarche de développement durable afin de mieux structurer leurs actions et d’amener des améliorations constantes et durables dans les différentes étapes de production.
Voici l’entretien entre Anne Gaboury, conseillère en développement durable au Centre québécois de développement durable (CQDD) et Audrey Girard, copropriétaire, responsable de la boutique, des évènements, des ressources humaines et de la démarche de développement durable.
CQDD : A-t-il été compliqué pour vous d’intégrer le développement durable dans la Microbrasserie Riverbend?
Audrey : « Pas vraiment (rires)! On s’est rendu compte que ce qu’on faisait, portait un nom : du développement durable ! Bien que l’entreprise ait été mise sur pied il y a moins de deux ans, le souci de tenter de réaliser des pratiques plus responsables, nous l’avons depuis toujours. Nous sommes une jeune entreprise, mais nous sommes aussi des jeunes dans une entreprise. En tant que personnes, les notions du développement durable nous ont été inculquées tôt et ce sont nos valeurs individuelles qui se reflètent dans l’entreprise ».
CQDD : Quelles sont les visées de votre démarche de développement durable?
Audrey : « Nous pensons que notre démarche aura des répercussions positives autant sur les générations futures que sur la pérennité de notre entreprise. Comme nous vivons dans une région éloignée, nous essayons que nos matières premières et nos produits utilisent le moins d’énergie possible et qu’ils soient moins polluant. Force est de constater qu’en jouant sur ces paramètres, on économise davantage aussi. Pour nous c’est logique! Nous appliquons le développement durable dans toutes les sphères de l’entreprise ».
CQDD : Quels ont été les moyens utilisés pour amorcer votre démarche de développement durable?
Audrey : « De par le soutien que nous avons eu avec les heures d’accompagnement du CQDD, cela nous a permis d’appliquer la théorie au jour le jour. En tant qu’entrepreneurs, nous travaillons fort et la vie va très vite! Il a été très pertinent pour nous d’avoir accès à des outils adaptés. La démarche nous a permis de mieux structurer nos actions et de voir à travers le temps comment on pouvait arriver à se fixer des objectifs et ainsi à être plus efficaces. La planification nous a aidé à nous rend compte qu’on pouvait voir à plus long terme ».
CQDD : Quelle est la prochaine étape?
Audrey : « Les solutions faciles, ce n’étaient pas pour nous! Nous voulions réfléchir plus loin. Lors de l’élaboration de notre plan d’action 2017-2018, nous avons priorisé des actions qui étaient viables dans le temps. On remarque déjà que les actions à court terme sont rentables ».
La Microbrasserie Riverbend a déjà réalisé plusieurs améliorations et d’autres actions seront mises en place au courant de la prochaine année afin de s’améliorer continuellement comme citoyen corporatif. Les entreprises en démarrage qui se lancent en affaire avec le développement durable en tête est un gage de succès. L’élaboration d’une stratégie de développement durable permet néanmoins de structurer votre démarche et de vous améliorer progressivement comme citoyen corporatif responsable et développer une valeur ajoutée auprès de votre clientèle.
©Photo courtoisie Microbrasserie Riverbend de gauche à droite | Sébastien Morasse (président et maître brasseur), François Gaudreault, Marilyne Harvey, Dominik Pilote, Jimmy Goulet, Éric Dallaire, Jean-Philippe Morasse (vice-président de la microbrasserie)