La Chaire de tourisme Transat ESG de l’Université du Québec à Montréal, en collaboration avec Tourisme Montréal, a dévoilé récemment les tendances qui marqueront l’activité touristique dans les prochaines années. Selon cette étude, « un mouvement, une accélération de la demande se font bel et bien sentir » pour un tourisme durable apte à proposer des expériences de visite écoresponsables à leurs visiteurs.
Si le développement durable se décline en 17 objectifs pour l’Organisation des Nations Unies (ONU), pour l’industrie touristique, il peut se traduire en deux objectifs bien précis, soit :
- Comment puis-je réduire l’empreinte écologique de mon visiteur au cours de son expérience de visite?
- Comment son séjour peut-il contribuer positivement à la viabilité du site visité et, indirectement, à l’économie locale?
L’étude de l’UQAM nous rappelle que « ce sont les citoyens en tant que consommateurs qui exigent des changements ou qui rejettent des offres qui ne répondent plus à leurs valeurs, dont celle du respect des milieux visités. La nouvelle génération de voyageurs qui s’annonce (15-25 ans) pourrait bien être celle qui fera basculer les pratiques en créant une masse critique de voyageurs écosensibles, obligeant les entreprises à accélérer certains changements de façon à répondre à leurs attentes. »
Des choix d’activités durables et responsables
De plus, selon un sondage rapporté par le Réseau de veille en tourisme de l’UQAM et réalisé par la plateforme de réservation en ligne Booking.com, 87 % des voyageurs désirent maintenant voyager de façon durable. Ce souhait est exprimé par les millénariaux tout autant que par des répondants âgés entre 46 à 55 ans. Les activités durables mentionnées sont notamment:
- Acheter des produits locaux (53 %);
- Choisir un hébergement unique et certifié écoresponsable (30 %);
- Dénicher un restaurant qui n’utilise que des produits locaux (41 %);
- Sortir des sentiers trop touristiques (40 %);
- Utiliser un transport collectif plutôt qu’un taxi (52 %).
Au Canada, l’agence de voyage basé à Toronto, G Adventures, a développé, conjointement avec Planeterra Foundation, un indice d’impact économique qui mesure le pourcentage des dépenses qui resteront dans le milieu visité. Par exemple, un indice de 87 signifie que 87 % de l’argent dépensé (hébergements, transports, restaurants, guides, activités, etc.) demeure dans la communauté, puisque les fournisseurs choisis sont locaux. Plus de 640 des 800 circuits offerts par G Adventures affichent déjà cet indice d’impact dans leur description.
Suivant la tendance mondiale en matière de tourisme durable, on prévoit également qu’une offre certifiée durable pourrait devenir un critère de sélection plus largement exigée par les voyageurs.
Développement durable et tourisme : comment réussir le virage?
Est-ce que le développement durable peut contribuer à l’essor de l’industrie touristique du Saguenay-Lac-Saint-Jean? En consultant le dernier rapport de la Chaire de tourisme, il se pourrait que le tourisme durable favorise le développement économique même des régions.
Face aux nouvelles attentes des touristes, mais aussi celles des agences de voyage, les entreprises touristiques régionales doivent se préparer à relever le défi du tourisme durable.
POUR CONSULTER L’ÉTUDE DE LA CHAIRE DE TOURISME TRANST ESG UQAM :
http://veilletourisme.s3.amazonaws.com/2020/01/Libre_blanc_chaire-de-tourisme-2020-final.pdf
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