Se différencier de la concurrence demeure un défi de taille pour les entreprises agroalimentaires. Pour y parvenir, de multiples stratégies peuvent être déployées. Parmi celles-ci, un nombre croissant d’entreprises du Saguenay–Lac-Saint-Jean innovent en misant sur une démarche de développement durable. D’autres cherchent à se démarquer avec la certification AgroBoréal de leurs produits. Mais, saviez-vous que ces deux approches sont complémentaires ? En effet, les pratiques de développement durable des entreprises agricoles et des transformateurs alimentaires peuvent représenter un atout important pour l’obtention de la certification AgroBoréal.
Le programme de certification AgroBoréal
Par l’intermédiaire du créneau d’excellence AgroBoréal et développé pour les entreprises de la région, le programme de certification AgroBoréal vise la reconnaissance des produits d’origine végétale ou animale et des produits transformés issus de savoir-faire et d’une typicité associés aux conditions boréales. La certification AgroBoréal est une procédure qui permet d’attester, dans des conditions d’impartialité et d’indépendance, la conformité d’un produit à un ensemble de caractéristiques. Ainsi, afin de se conformer à la norme, les requérants doivent répondre à des critères bien définis en lien à la provenance boréale, la typicité des produits, la traçabilité, la biosécurité, l’innocuité et le développement durable. Le Programme énonce des critères de développement durable se rapportant à la dimension environnementale et la dimension socio-économique. Comment pouvez-vous marquer des points en la matière ?
Un incitatif à prendre le virage du développement durable
Le programme de certification comprend 47 critères, dont 14 critères sont associés à de bonnes pratiques de développement durable. L’entreprise doit avoir un minimum de 50 points associés aux critères de développement durable pour être conforme. Le schéma suivant présente quelques exemples de ces critères, du type d’information à fournir et des points à la conformité.
D’autres critères permettant d’obtenir une possibilité de 10 points sont associés à la gestion des gaz à effet de serre, de l’eau, des sols, des matières résiduelles, des pesticides, à la protection de la biodiversité et au développement des compétences. On comprend alors que le volet de développement durable du programme se veut un incitatif pour les entreprises à amorcer une démarche de développement durable ou du moins à effectuer une réflexion sur leurs pratiques en la matière. Selon Isabelle Rivard, directrice du créneau d’excellence AgroBoréal, « le développement durable peut avoir un impact réellement significatif sur la mise en marché, car il représente de plus en plus un critère des grands acheteurs au Québec et sur les marchés internationaux. Il s’agit d’une valeur prépondérante que l’on veut rattacher aux pratiques associées au programme de certification ».
La région compte maintenant 34 entreprises agroalimentaires au Saguenay–Lac-Saint-Jean qui ont amorcé une démarche de développement durable, notamment grâce au soutien apporté aux entreprises grâce au projet PME Durable 02. Pour un positionnement auprès des consommateurs, le créneau d’excellence AgroBoréal compte maintenant 70 entreprises qui commercialisent des ressources boréales ainsi qu’un périmètre secondaire de plus de 900 entreprises agricoles de la région. À l’heure actuelle, le programme de certification AgroBoréal compte 20 entreprises certifiées et plusieurs entreprises en processus de certification.
Article en collaboration avec la Table agroalimentaire Saguenay–Lac-Saint-Jean pour Le Cahier Zone Boréal dans Le Progrès dimanche le 26 mars 2017.