Le sage dirait, « ce qui est le plus beau dans la nature, c’est la nature simplement ». C’est ce que j’entends dans les propos de Charles Martel, le directeur ventes / marketing et adjoint au directeur général du Village-Vacances Petit-Saguenay (VIVA) :

« Respecter la nature qui nous entoure c’est dans notre ADN. Il n’est pas question de la modifier ou de la dénaturer. Au contraire, avec nos visiteurs on profite de ce milieu, et on en est aussi les gardiens. »

Allons-y d’une courte présentation : VIVA est un centre de vacances sur le bord du fjord qui prend en charge tout autant les parents que les enfants durant leur séjour en formule tout inclus. L’objectif est simple, s’amuser, décrocher de la quotidienneté et profiter de ce milieu enchanteur à travers une foule d’activités.

Si la direction de VIVA vient d’entreprendre une démarche en développement durable, il faut préciser que ce n’est pas d’hier qu’on y favorise des pratiques écoresponsables.

« On posait déjà une multitude de gestes respectueux pour l’environnement, nous dit Charles Martel, mais là on avait besoin de réfléchir à tout ça. On devait élaborer un plan et avoir des indicateurs pour savoir où on va et pour mesurer notre évolution en DD. »

En pleine saison, ce sont des milliers de visiteurs qui y séjourneront, certains dans l’un des 37 chalets, d’autres sous la tente.

Ce qui d’emblée retient l’attention ce sont les moyens que l’on se donne pour protéger ce milieu naturel foulé par tous ces visiteurs.

« Ici, nous explique Charles Martel, quand on les amène à la chute à Mario par exemple, on n’a rien créé pour y avoir accès. Le sentier était là, on marche en bordure de la rivière. Quand on voit un pic de sable, c’est qu’il était là avant nous. C’est comme cela partout au village. »

Leur piste d’hébertisme existait depuis belle lurette. Ils ont dû la réaménager, mais ils l’ont fait faire par une entreprise d’ici en cèdre canadien.

Plus encore, vous ne verrez aucune publicité sur le site par respect pour le paysage. Wow ! La gestion des matières résiduelles a fait un grand pas l’an dernier. Bien sûr que l’on récupérait et qu’on recyclait, et là on s’est mis au compostage partout sur le site. Cette année, les vacanciers pourront même le faire dans chaque chalet. Réaction de leur clientèle ?

« C’est souvent eux qui nous le demandent, nous confirme Charles Martel. Il y a beaucoup de gens qui sont vraiment rendus là. Des verres de styromousse, des bouteilles de plastique, de la vaisselle jetable, l’absence de compost ou le gaspillage de l’eau, ça ne passerait plus chez nous. Chez les enfants aussi on sent une grande conscience environnementale et cette année on veut les sensibiliser encore davantage, surtout à la question du gaspillage alimentaire. Le jeune de 6 ans qui se sert lui-même ça lui tente ben gros de prendre 15 tranches de bacon. »

Oups !

Plusieurs autres gestes sont mis de l’avant par VIVA tels que l’approvisionnement local. La direction admet qu’à ce chapitre tout n’est pas parfait, mais c’est une préoccupation constante tout comme la collaboration avec des fournisseurs qui, eux aussi, mettent de l’avant des pratiques écoresponsables. C’est le cas, entre autres pour ce qui est des produits dérivés et de la production de matériel d’affichage ou de publicité réalisée par une entreprise de Saint-Ambroise qui choisit des matériaux et des procédés les moins polluants possibles.

Tout l’aspect social d’une démarche en DD est loin d’être oublié au VIVA. Au contraire, on est ici en présence d’actions qui méritent d’être saluées. Un des plus beaux exemples, c’est qu’on se fait un devoir de faire découvrir les commerces et services locaux comme la pizza de la Coopérative de solidarité, les massothérapeutes du village, Saguenay aventures et bien plus encore. Il y a même des sorties hors site prévues pour cela.

« À chaque année on soutient des causes locales qui nous tiennent à cœur, souligne Frank Turcotte directeur général de VIVA. Notre support représente l’équivalent 23 000 $ en certificat cadeau généralement remis à des causes qui ont un lien avec la famille ».

Sur ces liens étroits avec le milieu, Charles Martel ajoute :

« On siège sur plusieurs organisations régionales et on s’influence les uns les autres. On n’est pas en concurrence, on travaille ensemble. »

Autre lien avec la communauté, c’est leur collaboration avec le Centre d’employabilité de La Baie qui a comme mission d’offrir à des personnes éloignées du marché du travail de vivre une réelle expérience d’emploi. Charles Martel me souligne par ailleurs que 80 % des animateurs de VIVA sont d’anciens vacanciers. Une belle reconnaissance.

Soulignons que VIVA admet que le travail en DD est loin d’être terminé. Toujours accompagnée par le CQDD, l’équipe va poursuivre son travail et mettra un effort particulier pour communiquer leur travail en DD. En effet, en participant au parcours d’accompagnement PME Durable 02, VIVA aura un portrait à jour de ses bonnes pratiques écoresponsables, actualisera son plan d’action de développement durable, et bénéficiera d’un soutien pour communiquer ses réalisations, question d’être transparent et de mettre en valeur ses bons coups. Bref, VIVA poursuit sur sa lancée, en s’actualisant continuellement.

Petit détail en terminant. Vous savez il n’y a aucune télé ni Wifi dans les chalets.

« On se plaît à dire, souligne Charles Martel, qu’on débranche les jeunes de leurs appareils pour les brancher sur la nature. En fait, on est des créateurs de souvenirs. On permet la folie, les fous rires, le décrochage et on permet aux enfants de se salir. Chez nous, un enfant sale est un enfant heureux ! »

***

Par Errol Duchaine, conseiller en communication au CQDD